Gilles Benoist

Du bleu de la nuit, au rouge de la lumière, du jaune de l'insolite au vert de l'irréel, Gilles Benoist, avec sa série "Nuit Clos", donne une vision psychédélique de ce qu'il avu, de la manière dont il avu les choses de la nuit.
Fruit d'un nouveau domaine de recherche, après des essais de photos publicitaires, de photos choc dans des décors chics, "Nuit Clos" est une nouvelle étape sur le chemin de ce scientifique devenu photographe pour le plaisir des yeux, mais aussi pour la magie de la chimie et de l'optique.
Travailleur solitaire, il a vu des objets, des paysages où tout élément humain a disparu. Il s'est promené seul sur une planète de couleurs, de formes, de déformations, et aujourd'hui encore, il confirme son titre de champion décerné il y a quelques années par une grande marque de filtres.
"Nuit Clos", mieux qu'une exposition, une descente au monde du rêve, de l'imagination, un ensemble de méditations colorées. Gilles Benoist, un autodidacte, qui a cette fois photographié l'illusion, l'inconnu, le non-vu, la nuit, là où par définition on pense généralement ne rien voir.

Le plus souvent, le but d'un photographe est d'obtenir une netteté parfaite de l'image de ses clichés, la technique actuelle permettant de l'atteindre quasiment à coup sûr. Aussi, il est surprenant de voir une démarche hors normes aboutir à la présentation de photographies qui ne sont pas soumises à une vision habituelle. Lorsqu'il est arrivé au Club Photo de la MJC Jarville (dont j'assurais la présidence), cet amateur possédait les connaissances de la prise de vue et du développement. Il y avait trouvé un environnement où l'on privilégiait la qualité des travaux de chacun (depuis certains membres sont devenus professionnels), mais également un lieu d'échange de critiques. Il n'est pas surprenant d'apprécier la présentation de "Frou-Flou", tout au plus, faut il regretter le nombre limité de tirages, car traitant d'un sujet respectable et respecté: la femme. Une technique maîtrisée, un regard inhabituel, sur une base de dentelles pour le plaisir des yeux, c'est "Frou-Flou", à observer avec dans la tête un air de musique bien connu. Derrière une certaine timidité, Gilles Benoist révèle une créativité à canaliser, à bon entendeur...

Alors que la IXème édition de la Biennale Internationale de l'image de Nancy attire encore ce wwek-end les passionnés de photographies (le thème proposé est la Femme), Gilles Benoist, ludréen d'adoption, présente pour l'occasion, un mur d'images intitulé "CHEVEUX DE FEMMES" à la FNAC. Un travail du non-figuratif, de l'abstrait ou simulo- abstrait. Pour Gilles, un exutoire à son imagination, un peu comme un peintre sans palette. Il faut regarder ces images avec le 3ème oeil (qui est au fond de nous), pour se sentir interrogatif, rêveur ou admiratif. Le sujet et la qualité de la présentation montrent qu'un amateur (il est chimiste de profession) peut se hisser et être admis à exposer.